Le Musée National Public d’Art Moderne et Contemporain d’Alger organise le 1er Salon du Dessin d’Alger Dessinez vos desseins du 27 janvier au 05 mars 2018.
Oublié à l’ombre de la peinture et moins en vogue que la photo, le dessin reste aujourd’hui encore très peu représenté sur la scène de l’art en Algérie en comparaison avec ces médiums. Alors qu’il occupe une place importante dans les programmes des écoles d’art, sur la scène artistique algérienne, il n’apparaît que rarement dans les expositions ; il nous a paru opportun d’organiser un événement qui lui consacre la place qui lui revient dans le paysage artistique et sur la scène locale de l’art d’autant plus que les talents ne manquent pas.
Pour cette exposition, qui annonce le lancement du 1er Salon du Dessin d’Alger, les artistes sont invités à « Dessiner leurs desseins » c’est-à-dire à laisser entrevoir des intentions à venir, à exprimer des choses qui en annoncent d’autres et qui ouvrent le champ à l’imagination.
Le 1er Salon du Dessin d’Alger est pensé comme le moyen de donner une assise concrète et pérenne à la mise en valeur et en visibilité de cette pratique artistique, lui redonner ses lettres de noblesse et l’importance qu’elle a dans la création et l’histoire de l’art.
Artistes exposants
Hicham BELHAMITI, Abdelkader BELKHORISSAT, Djameledine BENCHENINNE, Adel BENTOUNSI, Atef BERREDJEM, Hamza BOUNOUA, Ammar BRIKI, Mehdi DJELIL, Mostafa GOUDJIL, Fethi HADJ KACEM, Sofia HIHAT, Mounia LAZALI, Akila MOUHOUBI, Driss OUADAHI, Yazid OULAB, Slimane OULD MOHAND, Sadek RAHIM, Thilleli RAHMOUN, Abdelmalek YAHIA, Hellal ZOUBIR, Sofiane ZOUGGAR
Hamza BOUNOUA
Hamza Bounoua est Né en 1979 à Bordj-Bou-Arréridj(Algérie). Formé à l’Ecole Supérieure des Beaux-arts d’Alger, il vit et travaille entre l’Algérie et le Moyen-Orient.Il expose souvent, depuis les années 90, au Qatar, Bahreïn, Liban, Usa, Canada etnotamment aux Emirats arabes unis où il est membre du comité de sélection de la Biennale Internationale de Sharjah pour la calligraphie. Il a à son actif de nombreuses expositions en Europe et dans le monde arabe ; lauréat de nombreux prix internationaux, ses œuvres font partie de prestigieuses collections àtravers le monde.
Attiré par les arts berbères, islamiques et africains, Hamza Bounoua y découvre une richesse expressive qui deviendra sa principale source d’inspiration et la « marque » de son travail…
Ainsi, son œuvre invoque l’abstraction dans les lettres, les formes géométriques et les
ombres des figures qu’il soutient avec un flot de couleurs douces et puissantes .
une combinaison qui semble complexe mais qui relève simplement de ses référents culturels
et identitaires. Puisant dans le patrimoine Africain, Andalou et dans l’art islamique
d’Asie, l’artiste en a traduit sa perception en les combinant dans un style unique qui fait la
particularité de son travail.
DRISS OUADAHI
Né en 1959, Driss Ouadahi grandit en Algérie. Diplômé de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Alger, il poursuit ses études d’art à Paris, puis à la Kunstakademie de Düsseldorf en Allemagne où il vit et travaille depuis plus de trente ans.
Driss Ouadahi a à son actif de nombreuses expositions collectives et personnelles en Algérie, au Maroc, en France et en Allemagne ainsi qu’aux Etats-Unis dont la Biennale de Venise 54, le 3ème Fiac d’Alger…
Driss Ouadahi est peintre : il s’est fait connaître par la force d’expression de ses compositions abstraites au discours subtil et profond. Il réalise aujourd’hui, depuis quelques années, des compositions de plus en plus réalistes qu’un fil rouge relie : l’intérêt qu’il porte aux détails architecturaux et la question de l’urbanisme. Il peint des sujets qui pourraient a priori être considérés comme « a-pittoresques », des carcasses de bâtiments aux périphéries d’Alger ou de Paris, des ensembles qui à un moment donné étaient perçus comme exemplaires et symboles de la modernité et du progrès. Désormais mal vus, dédaignés et délaissés, détrônés par le béton, ces cités et bâtiments sont aujourd’hui considérés comme un échec architectural et social.
Driss Ouadahi ne juge pas, ce qui l’intéresse, c’est la réalité architecturale. Il en dégage une beauté qu’il offre au regardeur et aux critiques.
YAZID OULAB
Né en 1958 dans la région de Constantine ( Algérie), Yazid Oulab vit et travaille à Marseille depuis 1988. Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger en 1985, puis de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Marseille en 1992, il expose depuis le début des années 80 des deux côtés de la Méditerranée, mais aussi à Dubaï, New York, au Centre Georges Pompidou (Paris), au Grand Palais (Paris), au MUDAM (Luxembourg)….
L’œuvre de Yazid Oulab est une quête de sens. Dans ses sculptures, ses vidéos, ses installations ou encore ses dessins, l’artiste décline une iconographie liée à sa propre expérience : des objets quotidiens, d’autres liés au sacré (bâtons d’encens, couteau du sacrifice) ou aux métiers du bâtiment (truelle, crayon de charpentier, échafaudages).
Simples, dépouillées, ses formes ne sont pourtant jamais réduites à des signes, tant leur matérialité et les gestes qui les font émerger sont eux-mêmes puissants. L’œuvre établit des ponts entre la sensation et la symbolique, le geste et le texte, l’artisanat et le rituel : elle accompagne une démarche de connaissance spirituelle, au-delà des apparences.
Yazid Oulab a construit une œuvre dense aux dimensions infinies, religieuse, politique, culturelle, artistique, sociale… Une manière de réfléchir le monde qui est aussi une tentative de le reconstituer, de retrouver, de réécrire son sens premier. « Nous vivons une expérience et cette expérience, c’est le sacré » : c’est cette dimension que nous retrouvons dans l’œuvre qu’il construit avec une force tranquille depuis des années.
Recent Comments